// Compétitions

Je devais l'admettre, j'étais quand même un peu stressée après la reconnaissance... Mais je respirai un bon coup : pour l'instant tout se passait bien, et surtout : dans la bonne humeur. Je sortis donc Hourazi, vérifiai une dernière fois que je n'avais rien oublié, et me dirigeai dans la carrière d'échauffement. Il y en avait déjà quelques-uns qui marchaient. Je m'arrêtai de façon à ne pas gêner, ressanglai, montai et réglai mes étriers niveau obstacle. Je ressanglai une dernière fois avant de marcher. Je le laissai se détendre pendant quelques minutes au pas, rênes mi-longues, tranquillement, mais en gardant des jambes. Il commença ainsi à se réchauffer et il fut apte à mieux travailler, dégourdi et les muscles détendus. Je pris le trot, le laissant encore 'libre' avant de réellement commencer la détente. Cela faisait déjà presque dix minutes que je le marchais et trottais tranquillement ; je repris donc les rênes pour reprendre peu à peu le contact. Je gardai un trot actif sans accélérer. Je commençai par des transitions : pas/trot et trot/pas. Quand il fut bien réactif, je fis pas/arrêt et arrêt/pas, en gardant l'impulsion avc mes jambes, et en équilibrant avec mes mains et mon assiette. Pour l'instant il semblait plutôt pas mal. D'autant plus que le déguisement ne le changeait pas, ni lui ni moi.
Je changeai de main régulièrement et travaillai l'incurvation sur des cercles, voltes, demi-voltes [simples et renversées] et serpentines. Il fut peu à peu réactif à ma jambe intérieure, et ses hanches restaient à leur place avec ma jambe extérieure légèrement reculée.
Je changeai d'exercice, reprenant de plus en plus mes rênes en gardant un contact doux et léger, mais permanent. Je lui fis allonger puis raccourcir ses foulées pour ne pas l'endormir dans un rythme constant. Je dus forcer un peu mes aides au début, puis je devins de plus en plus discrète : j'avais capté son attention.
Je fis bien attention à le garder équilibré en gardant toujours des jambes et en le reprenant quelques fois si c'était nécessaire. Il se mit peu à peu sur la main et s'arrondit, bien incurvé et avec les postérieurs engagés, signe d'impulsion.
Assise, je plaçai mes aides pour le départ au galop et après une brève pression il partit. Sur le bon pied, il galopa à une bonne vitesse. Je le laissai quelques foulées puis je le repris en me redressant, mais en gardant mes jambes au contact pour qu'il ne retombe pas dans le trot. En équilibre redressé, je le fis galoper sur des cercles, l'incurvant, puis je le fis repasser au trot, caressai et changeai de main. A peine je plaçai mes aides qu'il repartit à vive allure.
" Oh doucement Doudou... "
Je le repris un peu sur des cercles, puis le laissant galoper en ligne droite, mais un peu incurvé pour qu'il ne prenne pas la main. Je régulai la vitesse avec ma rêne extérieure, par petites pressions.
Je fis quelques transitions avec des départs à partir du pas puis je le laissai souffler.
" C'est bien ! "
Il commençait à devenir chaud mais ne transpirait pas encore. Il était ttentif aujourd'hui : j'étais soulagée de le voir en bonnes conditions.
Je jetai un coup d'oeil autour de moi. Certains sautaient, d'autres arrivaient.
Quand il eut bien récupéré, je repris les rênes et le trottai quelques tours pour le préparer à sauter.
Je commençai par une petite croix au trot. J'arrivai tranquillement mais avec des jambes, en équilibrant. Je pressai mes mollets à l'appel et desserrai mes doigts. A la réception, je fis quelques foulées de galop puis caressai, au pas. Je sautai deux fois ainsi avant d'enchaîner sur un vertical. J'abordai bien droit, à un petit galop cadencé. Je voulus partir une foulée trop tôt et lançait donc en avant... -_-'. J'y retournai en restant bien à ma place et j'attendis mon saut. Ce fut beaucoup mieux. Je sautai ensuite un oxer, en prenant un peu plus de vitesse, sans problèmes.
Le vertical et l'oxer étant à côté, je me fis un petit enchaînement pour le préparer à tourner vite et à sauter de biais. Après une courbe, j'arrivai devant le vertical seulement quelques foulées avant, le temps de le pousser avec ma jambe pour le remettre dans l'axe. Je restai un peu de biais afin de pouvoir tourner court juste à la réception, faire une courbe et sauter l'oxer, de la même manière. Hourazi ne manqua pas d'énergie et c'était bien son point fort. Par contre, il était un peu trop sur les épaules et je dus bien l'équilibrer. Je regardai bien dans la direction où je voulais aller et gardai les aides de galop à juste pour qu'il réceptionne sur le bon pied, et qu'il reste le plus à l'aise possible dans les petites courbes serrées comme celles-ci. Dans l'ensemble c'était pas mal du tout. Je le refis une fois avant de le souffler.
" C'est bien Doudou, on est prêts... "
J'attendis, me remémorant le parcours en-tête, en le caressant nonchalamment, par habitude de jouer dans ses crins.